Accueil Sport Situation financière à l’ESS : Qui paye ses dettes s’enrichit

Situation financière à l’ESS : Qui paye ses dettes s’enrichit

 

Après l’embellie sur le plan sportif, avec une saison de loin meilleure que sa devancière, l’Etoile du Sahel doit améliorer également ses finances, parce que les dettes cumulées du club depuis quelques années s’élèvent à pas moins de 4 millions de dinars.

Un air plus respirable souffle du côté de Boujaâfar actuellement, comparé aux péripéties et aux soubresauts de la saison dernière qui s’est terminée avec un fiasco total. Grâce à de meilleurs résultats sportifs, où une place sur le podium lui est quasiment assurée au bout des 3 journées restantes, le club aspire à davantage d’ambition. Dans une première étape, celle de finir le travail et aller chercher le titre de champion de Tunisie tant convoité, dès le match de samedi prochain par une victoire contre le CA, dauphin des Etoilés. Toute autre issue risque d’écorner la qualité du parcours accompli jusque-là.

Cela dit, au niveau du volet financier, c’est une autre paire de manches qui attend le président du club Othman Jenayeh qui doit rétablir la situation et assainir les caisses du club devenues exsangues, à cause principalement de la mauvaise gestion et des errements de l’ancien comité directeur présidé par Maher Karoui. L’ESS n’a obtenu que partiellement la possibilité de recruter en début d’année jusqu’à payer toutes les échéances du transfert controversé de Souleymane Coulibaly depuis 2019, joueur qui officie depuis un an en Chypre. Même si l’affaire semble bouclée depuis le transfert du jeune attaquant Mohamed Dhaoui vers le récent vainqueur de la C1, Al Ahly d’Egypte, une nouvelle bataille juridique s’annonce pour continuer à recruter lors du mercato estival.

Apurer sans tout chambouler

Sur ce, au préalable, il faut songer à dégraisser au maximum l’effectif de joueurs qui ont perdu leur place ou dont la masse salariale est élevée, à l’instar d’Iheb Msakni qui fait pâle figure cette saison. A ce titre, l’Etoile du Sahel fait partie des équipes tunisiennes qui ont cédé ou prêté le plus de footballeurs à l’étranger avec un contingent de 21 joueurs qui ont connu l’exil. Dont notamment Yassine Amri au Koweït, Ben Aziza et Ayoub Ayed en Libye et bien d’autres encore… Ce qui prouve que le club sait vendre d’abord, avant de recruter. Même si une poignée de joueurs peuvent attirer les sirènes des clubs du Golfe ou européens, la stabilité du groupe est requise pour ne pas tout chambouler de saison en saison, sauf pour les offres consistantes à même d’éponger le lourd déficit du club.

Produits dérivés et contrefaçon !

Ce faisant, en trouvant les solutions les plus appropriées pour renflouer les caisses du club comme la billetterie qui marche fort depuis le retour à l’Olimpico de Sousse cette saison, la vente des maillots officiels du store du club et le rappel à l’interdiction d’acheter ceux contrefaits, avec les généreux donateurs parmi les fans étoilistes du monde entier dans le groupe «etoilistes everywhere», le club sahélien se donne une marge d’avance sur ses concurrents nationaux.

La fin de saison approche à grands pas et pose de nouveaux jalons pour la saison prochaine qui risque d’être plus difficile et âpre que celle qui s’achève. Le club va s’aligner sur plusieurs tableaux et va devoir améliorer en qualité et en quantité son effectif s’il aspire à rester au sommet de la hiérarchie nationale et à briller sur la scène continentale. L’argent appelle l’argent et le club vise plus haut et plus grand, grâce aux moyens logistiques, matériels et humains dont il dispose. Le bilan sportif fait de performances et de succès est la clé de voûte de tous les succès. Les joueurs ne le savent que trop et c’est à eux que revient la responsabilité sur le terrain, de hisser haut les couleurs du club phare de la Perle du Sahel.

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Charger plus par Mohamed Salem Kechiche
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